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Entre Deux Eaux
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11 avril 2015

" Avis non autorisés... " de Françoise Hardy.


Il y a d'abord l'écriture, ample, belle, riche. On le sait déjà, Françoise est excellente parolière, et on la découvre depuis trois livres déjà en tant qu'excellente écrivaine ! A regretter qu'elle n'ait pas mené une carrière parallèle d'auteure !

Intelligente elle l'est aussi.

Nostalgique, mélancolique, triste, torturée, amère, peu douée pour le bonheur et la sérénité ! Ca peut agacer certains ! Comme si elle ne désirait pas le bonheur !

Directe dans ses propos, cela peut aussi en agacer !

Elle peut paraître froide, distante, maladroite dans ses défenses parce que maladroite avec la vie tout simplement.

L'extrait qui suit la résume bien et me résume aussi !

Beau par sa forme, difficile parfois par le fond ou par le peu d'intérêt réel que j'ai eu pour certains des sujets traités.

Ce livre était-il vraiment nécessaire ou, peut-être, aurait-elle pu s'inscrire dans une fiction où elle aurait mis d'elle-même tout autant !? Le livre est souvent pesant, certains chapitres m'ont lassé et je ne partage pas toujours ses avis car si Marguerite Duras, écrivaine majeure comme on le sait, fut une cinéaste en effet très particulière et très intello sans doute rebutante, elle réalisa cependant en 1975 "India Song" avec Delphine Seyrig et Michael Lonsdale entre autres, l'un des plus beaux films du cinéma français, du moins pour moi !

Françoise, je l'aime, cela ne m'oblige pas à partager tous ses points de vue. Elle fait partie de ma vie, donc je m'intéresse à ce qu'elle produit comme si c'était une amie....qu'elle est, quelque part !

Donc impression mitigée même si je suis ravi que le livre fasse partie des meilleures ventes !

" Que deviendraient les auteurs en général, dont la plupart ont tant de mal à vivre de leur plume, si plus personne n'était "addict" à la lecture des romans, comme le toxico l'est à la drogue ? Mais de même que, chez la chanteuse exclusivement discographique que j'aurai été, il y a toujours eu une pointe d'envie vis-à-vis des artistes "complets" qui se réalisent sur scène de même chez les individus confinés, presque autistes, trop intériorisés - pour ne pas dire inhibés -, dont je suis aussi, trouve-t-on sans doute la même pointe d'envie envers ceux qui vivent "pleinement" en se confrontant à ce que la vie a de plus terrible mais aussi de plus excitant : les explorateurs - des mers ou autres -, les chirurgiens, les reporters de guerre, etc., ainsi que tous ceux que leurs conditions d'existence ou leur travail ont amenés à mettre les mains dans le cambouis et à s'immerger dans ce qu'on appelle la vraie vie, sans possibilité, parfois sans désir d'y échapper. Ne sommes-nous pas au fond tous impuissants sur un plan ou un autre ? Les aventuriers ne sont-ils pas impuissants à s'arrêter, ne serait-ce que pour lire un bon livre ou se reposer, tout comme le lecteur boulimique se montre incapable de regarder en face les réalités les plus effrayantes, les plus triviales, de l'existence terrestre ? "

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