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Entre Deux Eaux
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16 juillet 2019

" Consumés " de David Cronenberg

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David Cronenberg, cinéaste "tordu" qui peut se résumer ainsi : "  l'étude du corps humain sous un aspect angoissant et monstrueux, l'étude du rapport de l’humain avec la technologie sous un aspect visionnaire, l'étude de la dégénérescence du corps social sous un aspect réaliste et pessimiste .... les névroses, laissant libre cours au déchaînement de pulsions refoulées .... vision du corps humain martyrisé, mutilé et dégradé .... univers à la fois malsain, ultra-violent et cérébral.  (Allociné).

Du cinéaste dont je n'ai pas vu tous les films, je retiens surtout le superbe "Dead Ringers" (Faux-semblants) - 1988 - avec dans le rôle des deux jumeaux l'acteur britannique Jeremy Irons.

Dans cette première approche littéraire de cet artiste, nous retrouvons cet univers glauque, malsain, noir de noir, d'un pessimisme fou où il est question d'apotemnophilie (trouble neurologique dans lequel un individu exprime un fort désir spécifique de subir l'amputation d'un ou plusieurs membres du corps en bon état. Cela pourrait être dû à une lésion du lobe pariétal droit, ce trouble ayant des caractéristiques communes avec la somatoparaphrénie. Lors d'une très forte expérience, certains individus atteints d'apotemnophilie ont tendance à se sentir mécontents de leur corps et veulent à tout moment retirer un membre en bon état, une condition nommée trouble identitaire relatif à l'intégrité corporelle). (Allociné)

Naomi Seberg et Nathan Math sont deux photojournalistes qui se spécialisent dans les histoires extraordinaires.

Ils ne vivent pas ensemble mais se retrouvent régulièrement dans les hôtels, de préférence près des aéroports, suivant leurs déplacements professionnels.

Naomi se trouve à Paris pour enquêter sur le meurtre d'une philosophe connue dont le mari, philosophe également, en la tuant aurait fait preuve de cannibalisme. Cette enquête la ménera jusqu'à Tokyo.

Nathan enquête sur un chirurgien clandestin à Budapest où il contracte la "maladie de Roiphe" ce qui l'aménera à s'envoler pour Toronto et prendre contact avec le médecin qui a identifié ce syndrome.

Au cours de la lecture, nous apprendrons que les deux histoires sont liées.

Le début du livre est intrigant et éveille la curiosité mais, après un tiers de lecture, nous sombrons dans les délires de l'écrivain comme s'il ne parvenait pas à contrôler ses fantasmes nous entraînant dans un récit qui devient très pervers, confus, obsessionnel, auquel il est difficile de croire pour parvenir à une fin décevante qui n'en est pas une, comme si Cronenberg nous lâchait la main sans donner de conclusion à son récit !

De plus, les deux personnages étant photojournalistes, ils possèdent tout le matériel adéquat pour exercer leur profession et l'auteur s'attarde à nous décrire, techniquemnt aussi, le matériel en question, ce qui alourdit la lecture, n'apporte rien au cheminement dramatique et est particulièremet lassant.

D'après les commentaires des lecteurs, peu sont arrivés à lire le livre en entier !

" Tu sais, une fois, avec un de mes collègues - je ne te dirai pas de qui il s'agissait car tu ferais des recherches sur lui - on s'est  retrouvés à participer à un drôle de karaoké, à Paris, pas ici, et par la force des choses, j'ai été obligé de chanter la chanson "Je t'aime .... moi non plus " à la manière de Serge Gainsbourg, avec le collègue qui reprenait la partie de Jane Birkin avec une voix de fausset. Si je me suis prêté au jeu, c'est uniquement en hommage à Salvador Dali, qui a inspiré le titre de la chanson en se référant au communisme de Picasso. Gainsbourg avait demandé à Birkin de la chanter à la manière d'un petit garçon, et mon collègue s'y était lui aussi appliqué, sans effort apparent. Cela avait constitué une révélation à son endroit dont je me serais bien passé. Et après ce moment de communication kitsch, il m'a dit qu'il avait fait un rêve violent, et le rêve était que, dans un moment de passion, il tranchait le sein d'un femme. Il recherchait activement une femme qui l'autoriserait à faire une chose pareille contre de l'argent, et aussi un médecin qui le guiderait. C'était un homme très méticuleux, très scrupuleux. J'ignore s'il a jamais assouvi son désir. "

 

 

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