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Entre Deux Eaux
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25 août 2019

" Les Bijoutiers de Clair de Lune " d'Albert Vidalie

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Livre trouvé dans la boîte aux livres. 

Albert Vidalie (1913-1971) écrivit ce roman en 1954.

Roger Vadim l'adapta au cinéma en 1958 et transporta l'action de France en Espagne. Je n'ai pas vu le flm mais, deux ans après "Et Dieu créa la femme", il donna à Bardot un rôle qui correspondait à sa personnalité .... rebelle et libre. C'est pourquoi elle apparaît sur la couverture du Poche et, déjà, avec un animal à ses côtés, son amour pour les animaux datant d'avant sa célébrité !

Un meurtre dans un village, un homme soupçonné se réfugie dans la forêt, l'accompagne une toute jeune fille tombée amoureuse, ils survivent de peu et d'amour l'espace d'une année jusqu'à ce que l'on découvre le véritable coupable mais ce retour au bourg marque la fin de leur liaison.

C'est joliment écrit, poétique sans être ennuyeux, et j'imagine facilement la beauté insolente de Bardot dans ce rôle ! Beau couple avec Stephen Boyd ! Acteur oublié aujourd'hui mais majeur à son époque !

" Ceux qui parlèrent d'elle plus tard, qui entreprirent, par curiosité ou par désoeuvrement, de raconter son histoire le firent mal car ils ne pouvaient savoir ce qu'elle avait été ce printemps-là. Il leur aurait fallu trouver des mots de vent, d'absinthe et de raisin pour dire comment elle fut, cette année d'avant les deuils et les défaites, dans le miracle de ses dix-huit ans, la peau tachée de soleil, les yeux brillants de soleil, les hardes dansant au vent quand ses pieds impatients l'emportaient à travers vallons et fourrés et marais et collines à la chasse quotidienne du bonheur, toujours triomphante et jamais rassasiée, sa longue toison rousse déployée dans le vent de la course, semée de fleurs, de graines, de feuilles et de brindilles ! Et l'amour que lui portaient les bêtes et les arbres, et l'amour que lui offrait à chaque seconde la forêt toujours recommencée, avec ses sources, ces fontaines claires, ses jeux d'ombres et de lumière et la richesse inépuisable des quatre saisons, à travers les yeux de Lambert ! Et son corps de joie, son beau corps souple et fort nourri des chairs de la forêt, lavé aux eaux de la forêt, son corps libre et dur et saoul d'être lui-même que traversait et retraversait le sang des jours, son corps de dix-huit ans, cloué plus tard  comme un grand oiseau blanc en travers de cette porte elle-même clouée qu'on referma sur sa moisson de joies !.... Et ce fut seulement d'un printemps à l'autre printemps. "

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