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Entre Deux Eaux
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22 octobre 2019

" Plateforme " de Michel Houellebecq

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Michel, fonctionnaire de quarante ans, vient de perdre son père avec lequel il ne semblait guère avoir de contacts !

Il décide de s'octroyer quelques jours de vacances, en quelque sorte pour célébrer l'évenement et se décide pour la Thaïlande sans doute en pensant aux plaisirs faciles que lui octroie cette destination !

Il se retrouve dans un voyage organisé avec ce que la société française fait de mieux dans une certaine médiocrité : deux bimbos, des petits bourgeois ternes et formatés, des célibataires hommes soucieux de se payer du bon temps avec les jeunes beautés locales et puis il y a Valérie qui travaille dans une agence de voyages et qui retient son attention. Rapprochement a lieu entre eux et, au retour à Paris, ils continuent à se voir et à débuter une histoire de couple laquelle ne durera que quelques années puisqu'elle se terminera tragiquement.

L'écriture est aisée et, l'on s'en doute !, c'est une occasion pour l'écrivain de faire une analyse de ses compatriotes avec une ironie cinglante, un pessimisme absolu, de mettre en exergue leur petitesse et leur vulgarité.

Un Occident décadent qui utilise son pognon pour asservir la population locale à ses besoins sexuels et sans remords aucun, mais un pays qui joue également de ce tourisme et en profite, aussi bien les filles que les proxénètes. Le sexe et la prostitution féminine et masculine sont devenues banals, il faut assurer la survie de la famille.

Le style est direct, franc, frontal, c'est la signature de l'écrivain, l'être humain n'en sort pas grandi, ni le narrateur, c'est au moins honnête !

C'est, en tout cas, très pessimiste !

" Mon père est mort il y a un an. Je ne crois pas à cette théorie selon laquelle on devient réellement adulte à la mort de ses parents; on ne devient jamais réellement adulte.

Devant le cercueil du vieillard, des pensées déplaisantes me sont venues. Il avait profité de la vie, le vieux salaud; il s'était démerdé comme un chef; "T'as eu des gosses, mon con... me dis-je avec entrain; t'as fourré ta grosse bite dans la chatte à ma mère." Enfin j'étais un peu tendu, c'est certain; ce n'est pas tous les jours qu'on a des morts dans sa famille. J'avais refusé de voir le cadavre. J'ai quarante ans, j'ai déjà eu l'occasion de voir des cadavres; maintenant, je préfère éviter. C'est ce qui m'a toujours retenu d'acheter un animal domestique.

Je ne suis pas marié non plus. J'en ai eu l'occasion, plusieurs fois; mais à chaque fois j'ai  décliné. Pourtant j'aime bien les femmes. C'est un peu un regret, dans ma vie, le célibat. C'est surtout gênant pour les vacances. Les gens se méfient des hommes seuls en vacances, à partir d'un certain âge; ils supposent chez eux beaucoup d'égoïsme et sans doute un peu de vice; je ne peux pas leur donner tort. "

 

 

 

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