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Entre Deux Eaux
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6 décembre 2019

(Très) Cher Cinéma français

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Description de cette image, également commentée ci-après

Prix Renaudot Essai
 
Éric Neuhoff, né en 1956 à Paris, est un journaliste et écrivain français et il prend part à la chronique cinéma et littérature de l'émission de radio Le Masque et la Plume sur France Inter.
Il n'y va pas par le dos de la cuillère, il n'aime pas le cinéma français, du moins celui d'après les années 70 !
Il assassine les critiques professionnels, il désavoue à quelques exceptions près les cinéastes qui manquent d'imagination, il snobe les actrices et acteurs manquant de charisme, Isabelle Huppert en prend pour son grade, et bien nombre d'entre elles ne font plus rêver ! Karine Viard pourrait ressembler à votre voisine de palier et vous pourriez la rencontrer aux réunions des parents d'élèves. Je n'ai pas d'enfants je ne risque donc pas !
Le cinéma français se ressemble, c'est vrai. Le plus prolifique en Europe paraît-il, certainement pas le meilleur !
Je n'irai pas jusqu'à l'enterrer dans son ensemble, il m'a valu de jolies (rares) surprises mais il manque d'ambition, de singularité, de personnalité et il faut regarder vers les films anglo-saxons (et ses acteurs et actrices) pour la création, le produit fini et emballé comme un paquet cadeau, de Noël de surcroît ! Davantage d'imagination, d'audace, de pointu dans la réflexion, d'élégance aussi, sachant raconter du social sans se départir d'humour parfois noir nous préservant d'une envie de nous saisir d'une corde pour nous pendre, les Frères Dardenne et Seraing !; c'est vrai que le dernier Desplechin "Roubaix, une lumière", c'est du costaud dans le glauque mais voilà, il en a fait un petit bijou magnifiant la noirceur et le sombre d'une histoire sordide !
Et derrière, il y a la pub, les producteurs qui sauvent la mise, rentrées d'argent, on envoie en gentille suffragette la Deneuve pour faire son boulot aux JT pour parler de son dernier (télé)film comme si elle venait de tourner son dernier chef-d'oeuvre.
Je vais beaucoup au cinéma, je sais quels sont les films qui durent et, malgré la présence télévisuelle de la "star", je peux vous assurer que les films de la "reine-mère" tiennent deux semaines tout au plus, disparaissent ensuite ou se retrouvent, par chance, encore une semaine ou deux à une maigre séance par jour ! Huppert, que je préfère, mais qui m'agace elle aussi, trop prolifique, et des tournages désastreux entre quelques films de valeur, appartiennent par leurs choix à des vestiges du passé et attirent une clientèle de vieux cinéphiles encore soucieux de repères qui leur appartiennent !
Deneuve et Huppert, c'est comme le Beaujolais Nouveau, on y goûte par habitude mais on n'est plus guère surpris !
Alors, mes surprises viennent d'ailleurs, le cinéma israëlien, la libanaise Nadine Labaki, le cinéma marocain, espagnol, italien, argentin, scandinave, le cinéma indpendant US, entre autres, et redonnez-moi des Meryl Streep, Judy Dench, Maggy Smith, Charlotte Rampling, Kate Winslet, Cate Blanchett et j'en passe, sources de plus grandes émotions que bien de nos actrices françaises !
Un livre qui se lit rapidement, où l'on se dit qu'il n'épargne rien à ce très cher cinéma français, à chacun des lecteurs de se faire sa propre opinion, mais où l'on se pose la question de se demander ce qui justifie le Prix obtenu ! Ce n'est pas une oeuvre rare !
" Un pays où Isabelle Huppert est considérée comme la plus grande actrice est un pays qui va mal. On voit par là que l'endurance est toujours récompensée.  On en veut un peu à Isabelle Adjani d'avoir plus ou moins abandonné la partie. C'est malin. A force de se cacher, elle a laissé le champ libre à sa rivale. Au départ, pourtant, rien n'était joué. Adjani avait tout pour elle, la grâce, le physique, une souplesse de chat sauvage. La valeureuse Huppert jouait les manucures. Elle boudait dans un coin de l'écran, avec ses tâches de rousseur et ses joues rondes. Adjani traînait tous les coeurs après elle. Pendant ce temps, l'efficace Huppert maigrissait. A cinquante ans, elle se crut sensuelle. Par la suite, elle ne cessa de rajeunir. Drôle d'idée pour cette petite dame pincée qui trottine d'une démarche furibarde parce qu'on ne lui a pas laissé assez de pourboire. Elle est sexy comme une biscotte. Le mystère n'allait pas avec son visage poupin. C'est une brave petite employée. Etait-elle esthéticienne dans "La dentellière" ? Shampooineuse ? Elle a tort de croire les articles que la presse féminine lui consacre. Ces lectures lui ont déformé l'esprit. Elle aurait mieux fait de remarquer qu'aucune marque de cosmétiques n'a fait d'elle son égérie (et pourtant, quand on voit ce qu'elle choisissent, on se dit que ça n'est pas Hollywood à boire). Sa boulime de pellicule contraste avec son gabarit tout en rétention. On la met à toutes les sauces. C'est comme si elle voulait à tout prix effacer la modestie de ses débuts ".
 

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