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Entre Deux Eaux
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20 janvier 2020

" Le Repos du guerrier " de Christiane Rochefort

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Le livre qui a inspiré à Roger Vadim en 1962 le film qu'il tourna avec Bardot et Robert Hossein.

Christiane Rochefort (1917-1998) se fit connaître au grand public par ce roman.

Elle fut une figure atypique du milieu littéraire à son époque avec son expression excessive, frontale, directe, voire brutale, un langage auquel un lecteur est davantage habitué aujourd'hui.

François Mauriac s'en horrifiera dans son Bloc-Notes. " Succès de scandale d'autant plus que ce langage cru est le fait d'une femme et non d'un homme !

Geneviève est une jeune fille de la bourgeoisie parisienne. En déplacement en province pour une affaire de succession, elle sauve à l'hôtel où elle loge un jeune homme qui vient de faire une tentative de suicide. Ne se sentant pas capable de regagner la capitale sans prendre de ses nouvelles, elle lui rend visite à l'hôpital et tombe sous le charme de Renaud et voit sa vie bouleversée par cet attachement soudain jusqu'à rompre avec son fiancé et s'éloigner de sa mère et de sa meilleure amie.

Renaud se révèle paresseux et alcooolique, profite de cette situation et puise dans les rentrées financières de la jeune femme sans pour autant participer aux dépenses du quotidien !

Jeune fille sage et réservée, il la révèle à sa sexualité et semble nier les sentiments qu'elle éprouve pour lui.

Le quotidien devient un cauchemar pour Geneviève sans pour autant qu'elle n'arrive à se défendre.

Elle se retrouve enceinte en même temps que sa santé se détériore, à bout psychologiquement et physiquement.

Renaud, repenti réel ou non, finira par épouser Geneviève.

" Il ne s'est même pas débattu. Nous nous sommes mariés très vite, dans l'intimité, Alex était mon témoin, André le sien.  Simple formalité. Formalité par laquelle il me conférait le droit de le forcer à vivre, par les moyens de mon choix. Confiance aveugle. "c'est me crever les yeux qu'il faudrait, je te donne le truc". S'il m'eût seulement dit, devant la grille : Eh bien tout compte fait non. J'ai changé d'avis. C'était pour rire - je l'aurais immédiatement ramené à la maison. Immédiatement. Très vite. A cent à l'heure dans les rues, à cent à l'heure.... Mais il voulait, c'est lui qui voulait. La puissance légale dont il m'a munie, c'est lui seul qui en use, comme d'une béquille pour s'aider à aller où il veut aller, comme d'un gendarme pour se faire peur; il s'est nommé un gendarme, lui a donné des ordres, et maintenant il se fait peur avec son gendarme et lui obéit. Il a besoin de cette machinerie, je ne suis qu'un instrument, je joue le rôle qu'il m'a donné. C'est lui qui fait tout, pas moi. Moi je ne fais rien, je n'ai rien fait, ce n'est pas moi, ce n'est pas moi, je le jure. "

 

 

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