" Une bonne épouse " UGC Toison d'Or
Réalisateur : Martin Provost
Acteurs : Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky, Edouaet Baer, François Berléand, Marie Zabukovek, Anamaria Vartolomei, Lily Taïeb, Pauline Briard, Armelle
2019
Appréciation personnelle : **
Jeudi dernier, ultime séance cinéma avant fermeture des salles pour au moins trois semaines !
Sur un sujet intéressant et méconnu des plus jeunes, une comédie qui s'avére finalement décevante malgré un trio d'actrices épatantes même si la personnalité particulière de Yolande Moreau est sous exploitée !
" Dans la foulée de l’ouverture de la première Ecole professionnelle et ménagère de jeunes filles à Reims, en 1873, l’enseignement ménager se développe en France. Il se déploie à travers plusieurs disciplines : la puériculture, l’hygiène alimentaire, la cuisine, l’entretien de la maison, le blanchissage, le repassage, l’entretien des vêtements, la couture, divers travaux manuels dont le jardinage, éventuellement l’élevage, etc. De façon plus globale, il s’agit de faire en sorte que l’activité professionnelle des femmes ne se développe pas au détriment de leur rôle à la maison. Il s’agit aussi "d’éduquer" celles qu’on croit être des proies vulnérables pour la consommation de masse." (Allociné)
L'action se situe en 1967 parce que la "révolution" de Mai 1968 s'annonce et que les sixties marquent la fin de l'existence de ces écoles dont le but était de faire des femmes d'excellentes épouses et ménagères au service du bien-être de leurs maris lesquels après une journée à l'extérieur souhaitaient trouver tranquillité en leur domicile et n'intervenir en rien dans la conduite de la maison.
L'une des exigences était le parfait repassage des chemises de Monsieur, aucun faux pli n'était toléré qui aurait pu faire froncer les sourcils du mari !
Au début du siècle dernier, l'éducation des garçons était essentielle et passait avant celles des filles, l'argent était réservé pour leurs études et il n'y en avait plus pour les filles considérées comme inférieures aux hommes et dont la société patriarcale estimait que leur rôle était de les servir. Epouse modèle et, en quelque sorte, .... bonniche modèle !
Mais voilà que notre directrice devient veuve, elle s'aperçoit que son mari s'est endetté et qu'elle est ruinée. Comment faire pour pouvoir maintenir en vie son Ecole !
Une rencontre avec le Directeur de la Banque en qui elle retrouve un amoureux de son adolescence, de se sentir libérée d'un mari trop conventionnel, et l'air du temps qui semble annoncer que quelque-chose se passe et dont la femme va profiter lui permettant une émancipation, Paulette laisse tomber le tailleur strict pour le pantalon et se sent pousser des ailes comme le "Red Bull" qui n'existait pas encore !
Du rythme il y a, mais je m'attendais à un humour plus piquant, plus féroce, plus décalé et plus drôle en fait !
Les trois actrices sont entourées de jeunes comédiennes qui assument très bien leur rôle, Lily Taïeb en fausse Bardot ingénument arrogante, les dialogues sont bien écrits, joliment filmée l'histoire n'est malheureusement pas champagne comme on aurait pu l'espérer !