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Entre Deux Eaux
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20 septembre 2012

" Dolce Vita 1959-1979 " de Simonetta Greggio

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Un document, roman et témoignage, très intéressant de vingt ans d'histoire de l'Italie qui débute le 3 février 1960 avec la première du film de Fellini "La Dolce Vita" pour se terminer le 2 août 1980 avec l'attentat de la gare de Bologne et au lendemain de l'assassinat de Aldo Moro.

C'est le prince Malo, personnage imaginaire, qui est le narrateur. Dans sa villa non loin de Capri, en 2010, alors que , vieillard, son état de santé se détériore, il éprouve le besoin de se confesser et choisit Saverio, jeune jésuite, fils d'un des membres du personnel qui travaillait pour sa famille, auquel il doit aussi révéler un secret qui ne sera divulgué qu'une fois sa confession terminée.

Le prince Malo se raconte et, à travers lui, l'Italie se révèle dans toute sa splendeur et sa décadence, sa violence, où la politique et la vie privée sont étroitement unis, où les faits divers et scandales, sexuels et autres, les non-dits, le passé fasciste, le rôle trouble de l'église témoignent d'une société qui ne navigua pas sur un long fleuve tranquille !

" Reconstitution prenante, fiévreuse, de l'atmosphère d'un pays chaviré entre corruption et volupté. " (Télérama)

Nous sommes loin de la douceur des paysages toscans !

" Je suis un affreux matou qui mourra écrasé par une nuit noire dans une ruelle obscure. " Extrait d'une lettre de P.P.Pasolini à Oriana Fallaci.

" Le ballon passe au-dessus de la clôture mal rapiécée. Un carabinier le renvoie d'un coup de pied, droit au but. Les adolescents recommencent à jouer dans le terrain vague en braillant. Autour du carabinier il y a une petite foule qui murmure en piétinant le sable sale et les détritus. D'autres carabiniers entourent un tas informe par terre, couvert d'un tissu taché. Le médecin légiste arrive. On soulève pour lui le drap, découvrant le corps d'un homme qui n'est plus qu'un grumeau de sang noirâtre. Le médecin légiste s'accroupit, la foule l'encercle plus étroitement. Tout le monde regarde, souffle coupé. Un nom est prononcé dans le silence rompu par les cris des jeunes qui jouent au football à vingt mètres de là. Personne ne bouge, personne ne parle plus. "

" Nous avons perdu un poète, et des poètes, il n'y en a pas tant que ça dans le monde, il en naît trois ou quatre par siècle. Quand ce siècle finira, Pasolini sera l'un des rarissimes qui resteront. Le poète devrait être sacré." (Alberto Moravia sur le cercueil de Pier Paolo Pasolini.)

 

 

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