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Entre Deux Eaux
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5 avril 2013

" Perfect mothers " UGC Toison d'Or.

mothers 01

fontaine

Réalisatrice : Anne Fontaine.

Acteurs : Robin Wright, Naomi Watts, Xavier Samuel, James Francheville, Ben Mendelsohn, Sophie Lowe, Jessica Tovey, Gary Sweet.

2013

Adapté d’un roman de Doris Lessing, lui-même inspiré de faits réels.

Appréciation personnelle : **

Un film qui n'aurait mérité que une * s'il n'était un régal pour l'oeil car il y a un désir voulu d'esthétisme et l'on pourrait croire que tant de beauté pourrait étouffer le sujet alors qu'il l'accompagne et le soutient.

Beauté du quatuor d'acteurs, des plages australiennes, des maisons en surplomb au dessus d'elles dont on se dit qu'y prendre sa retraite c'est le rêve, beauté de la photographie, couleurs et soleil.... Trop c'est trop, pourrait-on penser !!? Ben non, parfois, ça fait du bien cet excès de perfection visuelle !

Le sujet est délicat et l'on peut reprocher à la réalisatrice d' avoir manqué d'audace pour cette histoire presque incestueuse qui manque de chair, de sensualité, de force. Elle est restée en deçà de ce qu'elle pouvait nous proposer et même si le film manque de caractère, il ne tombe jamais dans la miévrerie pure sans doute grâce à  l'interprétation de Robin Wright et de Naomi Watts, belles et naturelles, sans fards ni maquillages, en osmose, portant leurs personnages sans efforts, présentes dans une simplicité de jeu qui les rend émouvantes et vraies et sympathiques.

Deux femmes, Lil et Roz, amies d'enfance, ne se sont jamais quittées au point qu'on les soupçonnerait lesbiennes, partagent joies et chagrins et leurs fils sont les meilleurs copains du monde. Lil perd son mari et Roz voit le sien s'éloigner d'elle lorsqu'il s'installe à Sydney pour son travail.

Mères et fils ne se quittent pas, vivent presque en autarcie et c'est naturellement qu'elles vont s'éprendre du fils de l'autre et basculer dans un amour que l'on dit interdit ou scandaleux !

La scène finale, ouverte, amorale, est un message de liberté, de non conformisme, d'honnêteté finalement, aller jusqu'au bout de sa passion même si elle n'est pas conforme aux valeurs de la société et oser, par cela, affronter le jugement d'autrui qui ne peut comprendre que l'on ne puisse vivre autrement, quitte aussi à causer des blessures irrémédiables autour de soi et à ne pas choisir la voie la plus facile pour trouver l'harmonie dans sa vie et donc à se faire du mal à soi, un jour ! Choisir, en fait, de vivre pleinement le présent et non pas la sécurité d'un amour, d'un sentiment qui s'installerait dans la durée !

Pour moi qui ait toujours fantasmé sur la possibilité de l'amour, même charnel, entre frères (je n'en ai hélas pas eu de frères !), c'est un message qui me porte.

La réalisatrice est donc passée à côté de son sujet, l'a effleuré sans l'investir, nous offrant un beau livre d'images presque roman photo qui se laisse regarder sans déplaisir mais sans passion !

Le sujet aurait mérité un traitement plus costaud, plus en danger, plus en déséquilibre, là cinéaste a préféré le soft !

 

 

 

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