Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Entre Deux Eaux
Derniers commentaires
18 juillet 2013

" La pluie d'été " de Marguerite Duras

duras

duras 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Découvert par hasard à la librairie des "Petits Riens", un roman de Duras que je ne connaissais pas !

La banlieue parisienne, une famille d'immigrés, le père d'origine italienne, la mère d'origine slave, le frère aîné, Ernesto, surdoué et décidant qu'il ne voulait plus retourner à l'école et d'être obligé d'apprendre des choses qu'il ne sait pas ! Sa soeur adorée, Jeanne, complice et amoureuse jusqu'à frôler l'inceste, et les autres "brothers and sisters", ballottés entre leurs parents et leurs aînés.

Une famille atypique où les repères habituels de l'éducation, de la sociabilité, ont sauté. Ils choquent leur voisinage sans s'en soucier, le plus naturellement du monde, acceptant un Ernesto qui étonne tout le monde, son instituteur compris, tout en éveillant chez ses proches comme un sentiment de respect.

La pluie de l'été mettra fin à cet enchantement de l'enfance. Ernesto et Jeanne partiront vers leur chemin respectif.

" Marguerite Duras remanie ici le récit déjà offert dans "Ah! Ernesto" et porté à l'écran en 1984 à travers le film "Les enfants". " (Culture France).

J'avoue que le récit et la manière dont il est traité ne m'a pas emballé. Curiosité d'aller jusqu'au bout mais un intérêt peu alimenté par une suite d'événements qui ne m'ont pas semblé très intéressants ! Une oeuvre mineure de Duras !? Ceux qui sont plus pointus que moi en matière littéraire et de critiques pourraient le dire mais, en ce qui me concerne, un livre qui ne restera pas dans mon souvenir !

" C'était Jeanne qui avait demandé à Ernesto de raconter comment il avait quitté l'école, ce qui s'était passé. Elle-même était à l'école depuis trois jours et sans apercevoir très clairement ce qu'elle pourrait y faire sauf, un jour, partir.

Elle avait dit à Ernesto qu'elle croyait qu'il devait parler à la famille tout entière, aux tous petits brothers and sisters comme à leur géante de mère, de comment il avait quitté l'école.

Plusieurs fois, Ernesto avait refusé. Alors Jeanne l'avait supplié. Et une fois il l'avait embrassé en pleurant, elle lui avait dit qu'il ne les aimait plus. Pour la première fois Ernesto avait eu contre son visage le visage de Jeanne, son odeur marine de fleur et de sel.

Les bras d'Ernesto s'étaient refermés sur le corps de Jeanne. Ils étaient restés ainsi, silencieux et les yeux baissés, cachés à eux-mêmes comme les amants de la nuit récente.

Un long moment était passé pendant lequel une connaissance silencieuse les avait envahis, inoubliable désormais.

Ils s'étaient séparés sans se regarder.

Jeanne n'avait plus demandé à Ernesto de raconter à la famille sa sortie de l'école.

Et c'est le soir même de ce jour-là, après le dîner, qu'Ernesto avait raconté l'histoire de comment on quitte l'école. "

 

Publicité
Commentaires
Entre Deux Eaux
Publicité
Archives
Entre Deux Eaux
Visiteurs
Depuis la création 69 988
Publicité