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Entre Deux Eaux
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6 octobre 2013

" Rock The Casbah " Vendôme.

rock

rock 1

Réalisatrice : Laïla Marrakchi.

Acteurs : Marjana Alaoui, Nadine Labaki, Lubna Azabal, Hiam Abbass, Adel Bencherif, Omar Sharif.

2013

Appréciation personnelle : **

Avec "Marock" réalisé en 2002, la réalisatrice ne se fit pas que des amis dans son pays d'origine, certains marocains rigides mais des intellectuels aussi et quelques journalistes n'apprécièrent pas ce portrait d'une jeunesse friquée de Casablanca qui avait envie de s'éclater en boîtes, qui ne dédaignait pas l'alcool ni quelques joints et où la drague n'était pas absente de leur mode de vie.

Ce n'est pas le vrai visage du Maroc disaient certains, coincés dans leur rigorisme et soucieux de l'image donnée à l'étranger par toile interposée !

Et pourtant si ! C'est l'un des visages du Maroc, tant il est vrai que, moins libres que chez nous, hommes et femmes soucieux de leur liberté, tentent de vivre leur vie en s'accommodant comme ils le peuvent de la religion !

Ce qui ne se sait pas n'existe pas et bien des choses se passent que l'on tait !

Le deuxième film de la réalisatrice nous place dans une famille très bourgeoise de Tanger (très joliment filmé !) qui vit les trois jours de deuil à la suite du décès du patriarche.

Une occasion d'être réunies pour les trois soeurs et la mère qui vont donner  libre cours à leurs sentiments, à leurs colères, à leurs frustrations, à leurs blessures.

Une comédie teintée de gravité car c'est la condition de la vie de la femme en milieu musulman mais, rappelons-le, en milieu aisé - la condition de la femme en milieu populaire est évidemment bien plus dure ! - qui est évoquée dans une société qui oscille entre modernisme et traditions.

La réalisatrice n'évite pas les clichés, les situations assez convenues et le mordant qui aurait permis une peinture plus incisive n'est malheureusement pas exploité mais saluons, cependant, l'audace d'aborder un sujet délicat dans le contexte marocain.

Porté par un casting élargi d'actrices "orientales" vivant au Liban, aux Etats-Unis, en France et en Israël, le film se voit agréablement pour ce qu'il dévoile des coutumes marocaines, pour la beauté des lieux (superbe maison et Tanger mythique !) et pour nous faire comprendre qu' hommes et femmes sont partout les mêmes quelque soit la religion imposée ! et, pour reprendre les propos de l'une des actrices, Lubna Azabal : " Le Tanger de la Belle Époque, cette mémoire d’un Maghreb insouciant, pas encore claustrophobe, quand Paul Bowles et les Rolling Stones y avaient posé leurs valises et que les femmes se promenaient en mini-jupes et fumaient dans la rue. On oublie trop souvent que cette période a existé."

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