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Entre Deux Eaux
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9 février 2015

" Les Anges noirs " de François Mauriac

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" François Mauriac naît le 11 octobre 1885 à Bordeaux et décède le 1er septembre 1970 à Paris. Lauréat du Grand prix du roman de l'Académie française en 1926, il est élu membre de l'Académie française au fauteuil 22 en 1933. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1952. " (Wikipédia).

Coïncidence de trouver le roman dans la boîte aux livres de la place Saint-Job alors que je viens de terminer le dernier ouvrage de sa petite fille, Anne Wiazemski, "Un an plus tard ".

Retour vers l'un des classiques de la littérature française du début du siècle dernier, le genre de livres que l'on nous faisait lire au lycée pour mieux appréhender la langue française et nos esprits sans doute pas assez aiguisés pour lire entre les lignes ! Mauriac aurait vécu des passions platoniques pour des hommes, une sorte d'homosexualité refoulée et discrète qui ne se prêtait peut-être pas à des rumeurs malveillantes, tout au plus peut-être s'étonnait-on d'une bienveillance pour l'un ou pour l'autre, notamment pour Bernard Barbey, jeune écrivan et diplomate suisse.

Soit, ce n'était pas Jean Genêt ou Cocteau !

Je connais mal son oeuvre, sans doute ai-je dû lire deux ou trois livres, je me souviens surtout de "Thérèse Desqueyroux" (écrit en 1927) qui fit l'objet d'un film en 1962 de Georges Franju avec Emmanuelle Riva et Philippe Noiret et qui fut l'un des films marquants de mon adolescence (à l'époque nous n'avions pas "Twilight" !!).

Récit d'une époque révolue, celles des grandes familles provinciales, en l'occurence le sud-ouest, le poids du patriarche sur la famille, sur les métayers, les passions vécues dans l'ombre, les malveillances, les manipulations, les amours suspectes, les mensonges et les non-dits, l'église où l'on se confesse encore de ses péchés pour mieux porter sa culpabilité, des frustrations qui créent parfois des monstres !

 " Alain décide de tout, comme s'il avait prévu ces circonstances, comme s'il y avait réfléchi depuis plusieurs jours. Considérant de loin le malade enfin assoupi, il songe : " Je ne savais pas que je l'attendais. " Il se rapproche, surmonte sa répulsion, observe ce visage brûlant. Rien n'est venu à bout de ce dessin si pur du front, du nez, de la bouche : ni le temps, ni les crimes n'ont altéré cette face indestructible. " Le voilà tel que vous me l'avez livré, celui que j'ai repoussé, er que cette nuit j'accueille enfin, ne pouvant rien faire d'autre que de l'accueillir. " Tout ce que cette présence sous son toit risque de déchaîner à nouveau, Alain l'accepte d'avance sans essayer de se le représenter. Que sa conduite épouse les circonstances, aveuglément. Il baisse l'abat-jour de la lampe, prend son chapelet, se recueille, s'endort. "

 

 

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