" La Pazza gioia " (Folles de joie) - Avant -première au cinéma des Galeries.

Réalisateur : Paolo Virzi.

Acteurs : Valeria Bruni-Tedeschi, Micaele Ramazzotti, Bob Messini, Sergio Albelli, Tommaso Ragna, Valentina Carnelutti, Anna Galiena, Marisa Borini.

2016

Appréciation personnelle : ***

" En 1971, un psychiatre, Franco Basaglia, arrive à Trieste (nord-est de l'Italie) avec une idée folle : fermer les hôpitaux psychiatriques et rendre aux malades leur liberté pour mieux les soigner. Aujourd'hui, il n'existe plus aucun asile en Italie. A Trieste, là d'où tout est parti, un important réseau composé de centres de soin, d'associations et d'entreprises permet d'assurer le suivi des malades et leur réinsertion. " (RFI).

Sortie nationale à la mi-août, le film clôt en beauté la saison du ciné-club "Ciné-Femmes" qui propose régulièrement des avant-premières le dimanche matin au cinéma des Galeries.

Le cinéma italien se porte bien même si certains réalisateurs, comme Virzi, sont plus connus chez eux qu'à l'extérieur.

C'est un film solaire qu'il nous propose, lumineux et plein d'énergie, grave par le propos mais drôle par le traitement (!), intelligent, sensible, généreux, à mi-chemin de " Thelma et Louise " (1991) réalisé par Ridley Scott avec les inoubliables Susan Sarandon et Geena Davis - une scène, courte, rappelle avec émotion le ton du film - et la folie de Fellini, cette démesure, cette extravagance que Valeria Bruni-Tedeschi exprime avec une assurance, une arrogance, un naturel, sans en faire de trop comme on aurait pu le craindre de cette actrice extravertie !, elle est "royale" ! et le cinéaste lui a offert là l'un de ses plus beaux rôles qu'elle partage avec une belle complicité avec Micaele Ramazzotti (femme du réalisateur), dans un rôle plus introverti.

Les dialogues, les situations, le rythme, la vivacité, les couleurs, la réflexion sur la "folie" des gens et cette fuite en avant de ces deux femmes, ivres de liberté et de se frotter à l'extérieur, à ce monde que l'on dit normal !, tout est juste dans ce film et j'ai eu énormément de plaisir à le voir !

Et puis, quand le personnage rejoint l'actrice lorque Valeria confronté à la jeunesse de sa partenaire, lui confie, sans jalousie et sans amertume mais comme un simple fait, "pour moi le compte à rebours a déjà commencé" ! Il y a des accents de vérité qui ajoutent à l'honnêteté du film et qui font croire encore davantage au personnage !