" La Cage dorée " de Camilla Läckberg

Je ne connaissais pas cette auteure suédoise, qui est dans le top des ventes des polars venus du nord,  et qui propose avec ce livre un thriller chaud et rude où il est question de la vengeance d'une femme humiliée par son mari, le tout se passant dans la haute bourgeoisie de Stockholm.

La quatrième de couverture m'intéressait et je reconnais que c'est le genre de bouquin qu'une fois commencé, il est difficile de l'abandonner car l'auteure, à défaut d'avoir du style, sait raconter une histoire et tenir le lecteur en haleine, tout comme Guillaume Musso dont je n'ai jamais lu qu'un seul livre.

Un livre pour les vacances, pour les voyages en train, pour le farniente à l'hôtel ou en terrasse, il accapare le lecteur jusqu'à l'épilogue mais une fois le livre terminé, on peut l'oublier assez vite.

C'est le but de certains livres, celui de distraire, j'ai besoin d'un peu plus, mais de temps à autre, se laisser séduire par le talent du conteur à défaut du style, n'est pas désagréable, et si l'on demeure indulgent quant à un certain cheminement dramatique !

" Personne n'avait été là pour moi à l'époque. Et maintenant non plus. Alors j'avais fait ma valise et pris le train pour Stockholm, sans regarder en arrière. Et en jurant de ne jamais revenir.  A la Gare Centrale de Stockholm je me suis arrêtée devant une poubelle, j'ai ouvert mon portable et j'ai jeté la carte SIM. Désormais, aucune ombre du passé, ne pourrait plus m'atteindre. Personne ne pourrait me menacer et me poursuivre ....  Mes premières semaines à Stockholm ont été solitaires. Deux ans après le bac, je quittais Fjällbacka. Mentalement et physiquement. Je n'avais de cesse d'échapper à cette petite localité claustrophobique. Elle m'étouffait, avec ses ruelles pittoresques et ses habitants curieux dont les regards ne me laissaient jamais en paix. J'avais 15.000 couronnes en poche et les meilleures notes dans toutes les matières. J'aurais préféré m'en aller plus tôt. Mais il m'avait fallu plus de temps que je ne pensais pour régler les questions pratiques : vendre la maison, nettoyer, repousser tous les fantômes qui se pressaient au portillon. Les souvenirs faisaient si mal. Dans la maison de mon enfance, je les avais sans arrêt devant moi. Sebastian. Maman. Et surtout Papa. Il n'y avait rien pour moi à Fjällbacka que des ragots et la mort. "