" About Endlessness" Palace
Réalisateur : Roy Andersson
Acteurs : Martin Serner, Tatiana Delaunay, Thare Flygel, Ania Nova, Lesley Leichtweis Bernardi, Lisa Blohm, Kristina Ekmark
Lion Argent Meilleur Réalisateur à Venise 2019
European Fill Awards - Prix Cinéma Européen
2019
Appréciation personnelle : **(*)
" Le cinéaste est reconnu pour ses cadrages fixes et ses plans séquences tournés en studio, comparables à des tableaux vivants. Ses films sont principalement froids, lugubres et emplis d'humour noir " (Wikipedia).
Je connais très peu ce cinéaste et le fait est que j'ai été déstabilisé par la vision du film ne parvenant pas à entrer dans le mouvement (enfin, c'est très statique !) de sa démarche pour m'apercevoir, par après, qu'il y avait plus à ressentir visuellement qu'à recevoir une histoire à proprement parler !
Pur produit Art et Essai, pour beaucoup ce serait de l'anti cinéma et bien des spectateurs auraient quiité la salle au bout de dix minutes mais ceux qui étaient avec moi revendiquaient sans doute l'appel de la nouveauté, de l'originalité quitte à être désarçonnés !
Je suis curieux, j'aime les chemins de traverse, alors j'accepte ce que m'on me propose avec la possibilité que ma sensibilité ne s'éveille pas !
C'est cela aussi le cinéma. En-dehors du circuit populaire et de divertissement, il y a les oeuvres plus personnelles, plus intimes qui parlent à certains - ou non ! - qui se méritent et qui vous bousculent - ou non !!
Pas d'histoire véritable dans ce film mais des petites histoires du quotidien en saynètes qui se succèdent sans rapport les unes aux autres, mettant en scènes deux ou trois personnages dans un environnement très banal. Des instants de vie dont nous pouvons être témoins, tellement insignifiants que notre regard pourrait les effacer immédiatement !
Ce sont donc des tableaux vivants, minimalistes, décalés, la photo est belle mais froide, une certaine âpreté, une certaine rudesse, une absence de réel décor, nous sommes dans une réalité sans séduction, sans sourire - ou cruel et ironique ! -, l'être humain semble subir la vie plutôt que se l'approprier !
Une atmosphère qui pourrait être celle de l'Europe de l'Est telle que nous pouvons l'imaginer, à moins que ce ne soit la Suède puisque le cinéaste est suédois mais alors filmée sans fards aucuns !
Tableaux qui analysent l'absurdité et le banal de la vie, "réflexion sur la vie humaine, dans toute sa beauté et sa cruauté, dans sa splendeur et sa banalité, fidèle au regard aiguisé qui a fait la réputation du réalisateur suédois ". (Le Mad - Gaëlle Moury)