" The Painted bird " Palace
Réalisateur : Vaclav Marhoul
Acteurs : Stellan Skarsgard, Barry Pepper, Harvey Keitel, Julian Sands, Petr Kotlav, Udo Kier, Tim Kalkhof
D'après le livre de Jerzy Kosinski
2019
Appréciation personnelle : ****
Au cours de la seconde guerre mondiale, quelque part en Europe de l'Est ou Orientale.
La langue interslave parlée dans le film est une langue inconnue .... ou presque !
Joska, petit garçon juif, est envoyé par son père chez une mère adoptive, (ou sa tante, je ne sais plus !) dans une région reculée, pour le mettre à l'abri des affres de la guerre. Lorsque celle-ci meurt, on suppose d'une crise cardiaque ou d'une immense fatigue vu les conditions de vie, il met involontairement le feu à la maison, il fuit et pour lui débute une vie d'errances et de rencontres, initiation à la vie par ses aspects les plus rudes et les plus barabres.
Le film est violent, très violent, cruel et frontal, jusqu'à mettre mal à l'aise les spectateurs qui l'ont visionné à la Mostra de Venise.
Pourtant on ne peut accuser le cinéaste de gratuité ni de nous mettre en position de voyeur, il nous montre la barbarie d'une époque où certains hommes profitaient de leur pouvoir sans états d'âme et où les autres ne pouvaient que subir n'ayant aucune possibilité de de se révolter. Un regard et une approche honnête et franche mais qui ne nous épargne rien !
" Je ne suis pas Quentin Tarantino avec une caméra qui va chercher les détails. Dans mon film, vous ne voyez pas l'acte violent à proprement parler. Je montre la violence de manière décente. "Filmé dans un magnifique noir et blanc, la nature hostile accentuant cette impression de nudité de l'âme, un casting excellent autour du jeune acteur au regard sombre et profond. "
Chef d'oeuvre, dérangeant certes, qui secoue mais on le sait depuis bien longtemps, la vie n'est pas un long fleuve tranquille et l'homme n'apprend rien de ce qui s'est déjà passé !!
A voir sur grand écran !!
" Un garçon soigneusement protégé des scènes traumatisantes par le cinéaste : "Grâce à des subtils jeux de caméras ou des effets sonores rajoutés au montage, Petr ne s'est jamais rendu compte de la dureté de certaines séquences. Et lorsque, avec l'accord de ses parents, il a pu visionner le film, il était tellement exalté de se voir à l'écran qu'il ne prêtait aucune attention au reste. "
" Tableau sans concession de la cruauté humaine, choquant et fascinant " (Moustique - Olivier Clinckart)
" Chef d'oeuvre ou scandale ? Génie ou perversion ? Nécessaire ou vain ? " (Le Mad - Gaëlle Moury)