" Une vie comme les autres " de Hanya Yanagihara
Couverture : Peter Hujar, Orgasmic Man, 1969
Le parcours de vie de quatre jeunes gens new yorkais jusqu’à leur maturité en se focalisant sur deux d’entre eux en particulier. J’ai ressenti de l’empathie immédiate pour les personnages malgré une lassitude de lecture au cours des cent premières pages et puis j’ai été emporté, je suis entré dans le récit jusqu’à en avoir les larmes parfois !Le parcours de vie de quatre jeunes gens new yorkais jusqu’à leur maturité. J’ai ressenti de l’empathie immédiate pour les personnages malgré une lassitude de lecture au cours des cent premières pages et puis j’ai été emporté, je suis entré dans le récit jusqu’à en avoir les larmes parfois !
Il y a Willem, l'acteur à la beauté ravageuse, JB l'artiste peintre, ambitieux, talentueux et cruel, Malcolm qui débute dans un prestigieux cabinet d'architectes et Jude au passé mystérieux et torturé qui réussira en tant qu'avocat mais ne parviendra jamais à oublier sa jeunesse sacrifiée par des adultes qui ont profité de sa fragilité, de son innocence, de sa solitude. Séquelles physiques, séquelles morales, il réussira cependant sa vie professionnelle mais sa vie sentimentale sera un désastre malgré tout l'amour et la générosité de Willem.
Très vite, le récit se focalise sur le couple Jude/Willem, sur sa survivance difficile et sur l'immense altruisme de Willem et sa patience dans laquelle il insuffle tout son amour pour aider Jude à sortir de ses cauchemars !
1122 pages ! d'un récit dense, à défaut d'un style original l'art de savoir raconter une histoire en des paragraphes très longs mais fluides, un livre que je n'avais guère envie de laisser trop traîner sur ma table de chevet, ou de salon !
Emotion !
" Depuis lors, il a essayé de raconter plus de choses à Willem. Mais il y a tant de sujets dont il n'a jamais parlé depuis Ana, il y a maintenant vingt-cinq ans qu'il s'aperçoit, littéralement, que les mots lui manquent. Son passé, ses frayeurs, ce qu'on lui a fait subir, ce qu'il s'est fait subir - ce sont des sujets que l'on ne peut évoquer que dans des langues qu'il ne connaît pas : farsi, urdu, mandarin, portugais. Une fois, il avait essayé d'écrire, pensant que cela aurait pu être plus simple, mais cela ne l'était pas - il n'est pas sûr de savoir commenet s'expliquer lui-même les choses.
Tu trouveras un moyen de raconter ce qui t'est arrivé, se rappelle-t-il qu'Ana lui disait.. Il le faudra, si tu veux jamais te senir proche de quelqu'un. "