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Entre Deux Eaux
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8 mars 2012

" La Rivière Noire " de Arnaldur Indridason

rivierearnal

Les polars ne sont pas ma tasse de thé ! J'ai surfé sur la vague des trois "Millenium" attiré par toute la publicité qu'on en faisait et le plaisir que j'ai eu à les lire m'a incité à découvrir d'autres auteurs de romans noirs venus du nord.

C'est par hasard que j'ai acheté "La Rivière Noire", ce polar cousin des scandinaves et écrit par un auteur islandais et se passant en Islande.

Je découvre donc un nouvel écrivain qui met en scène un commissaire de police, Erlendur, personnage récurrent de ses six romans précédents, mais qui n'apparaît pas dans celui-ci car il s'est offert quelques jours de vacances loin de Reykjavík.

C'est donc sa collaboratrice, Elinborg, qui va devoir mener une enquête assez éprouvante.

Runolfur, début trentaine, physique avenant, sympathique auprès de tout le monde, et même discret; propriétaire, voisins n'ont pas grand chose à dire le concernant, ni son employeur (compagnie de téléphonie) à qui il donne satisfaction, ni les clients qu'il visite ni le gérant de la salle de sports qu'il fréquente.

Lisse, peut-être trop, mais rien qui puisse inquiéter les gens.

Runolfur a une double vie et, ce que tout le monde ignore, c'est sa manière d'approcher les femmes et de les draguer !

Le samedi soir, Runolfur, sort, rejoint le centre de Reykjavik et traîne dans les bars ou autres discothèques à la recherche d'une compagnie féminine, de préférence brune aux cheveux courts, et de pouvoir la ramener chez lui pour la nuit. Il agit en douceur, ne se précipite pas, dialogue et lorsqu'il sent la sympathie en retour, il offre une boisson à sa partenaire et y dissout alors un sachet de Rohypnol, médicament pour lutter conte l'insomnie et considéré aussi comme la drogue du viol car, réveillée, la victime ne se souvient de rien.

Runolfur ramène donc la jeune fille dans son appartement mais, deux jours plus tard, c'est le jeune homme que l'on retrouve dans son appartement assassiné de manière violente et ayant ingéré du Rohypnol.

Enquête complexe que j'ai suivi avec un grand intérêt, séduit par cette approche des personnages qui est, me semble-t-il, une signature des polars nordiques, celle de nous mettre en empathie avec eux, de les suivre au plus près, en dehors de leur milieu professionnel, dans leur vie privée, et de nous montrer qu'ils ne sont pas seulement des policiers mais qu'ils ont une vie ailleurs.

Elinborg est mariée, mère de trois enfants dont les deux aînés atteignent l'adolescence, elle doit gérer aussi autre chose que l'"enquête" et trouver cet équilibre difficile à tenir entre vie familiale et professionnelle, tout en culpabilisant de n'être pas assez attentive à ses proches !

A cela s'ajoute l'atmosphère islandaise, la vie à Reykjavik, les allers et retours dans l'Islande profonde, caractères butés, renfermés, sévères, abrupts, Elinborg dérange !

Je n'en saurais pas plus dans ce récit de Erlendur mais je peux m'inquiéter ! A la fin du livre, il n'est toujours pas réapparu, n'a pas donné signe de vie, sa compagne s'en est inquietée auprès de ses collègues....

Je vais donc devoir surveiller le septième roman de Indridason car il va de soi que Erlendur devrait réapparaître !

En somme, un polar de temps à autre est une bonne lecture en soi ! Je dois absolument m'ôter de l'esprit qu'un roman policier est une lecture "mineure" même si mon intérêt premier va vers d'autres lectures !

" Il enfila un jeans noir, une chemise blanche et une veste confortable, mit ses chaussures les plus élégantes, achetées trois ans plus tôt, et réfléchit aux lieux de distraction que l'une de ces femmes avait évoqués.

Il se prépara deux cocktails assez forts qu'il but devant la télévision en attendant le moment adéquat pour descendre en ville. Il ne voulait pas sortir trop tôt. S'il s'attardait dans les bars encore presque vides, quelqu'un remarquerait sa présence. Il préférait ne pas courir ce risque. Le plus important c'était de se fondre dans la foule, il ne fallait pas que quelqu'un s'interroge ou s'étonne, il devait n'être qu'un client anonyme. Aucun détail de son apparence ne devait le rendre mémorable; il voulait éviter de se distinguer des autres. Si, par le plus grand des hasards, on lui posait ensuite des questions, il répondrait simplement qu'il avait passé la soirée seul chez lui à regarder la télé. Si tout allait comme prévu, personne ne se rappellerait l'avoir croisé où que ce soit."

 

 

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Commentaires
D
je lirai sans doute de temps à autre des polars venus du nord mais je n'en fais pas ma lecture favorite !
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N
oui, absolument - c'est pour cela que je n'ai plus tellement envie de l'aborder désormais - trop c'est trop
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D
Du même auteur ?
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N
"la femme en vert" est un "bel" exemple de violence domestique - j'en suis encore bouleversée
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D
Comme je lis très peu de polars,je ne suis pas encore saturé et je ne pense pas que je le serai puisque ce n'est mon style de lecture préféré et que les polars je ne les recherche pas spécialement. Je reconnais que j'aime cette ambiance nordique pour l'instant encore.
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