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Entre Deux Eaux
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17 février 2013

" Ogres " De Pier-Angelo Polver.

ogres 1

AVT_Pier-Angelo-Polver_3691

 

Petite parenthèse dans mes lectures ! Ce n'est pas une excuse pour avoir lu un livre homo érotique mais je l'ai découvert par hasard sur le comptoir d'un buraliste en compagnie de Fred et je crois qu'il l'a payé 1 euro dans l'édition "Cercle Poche" "le meilleur de la littérature érotique contemporaine."

C'est vrai que le récit est hard. Pierre vit avec Valérie et d'apprendre par sa compagne qu'il va être père lui cause un électrochoc ! Il n'est pas prêt à ce nouveau rôle et va assumer son homosexualité latente mais jamais vécue en multipliant les aventures - cachées - avec des hommes, de préférence "bear" jusqu'à l'outrance ! Une manière pour lui de se libérer d'une pression au sein du couple et du trio en devenir en se libérant ailleurs mais en réalisant au bout d'un temps certain que cette addiction risque de le mettre en sacré péril.

Rassurez-vous, et j'annonce la fin parce que je me doute que ce livre ne sera pas lu par mes lecteurs éventuels, Pierre sera métamorphosé par la naissance de son fils Alexandre, sera un bon père et retrouvera une relation stable avec Valérie tout en se permettant deux ou trois fois par mois des aventures avec des hommes avec l'accord de Valérie acceptant la bisexualité de son compagnon.

Que du raisonnable donc !

Ok ce n'est pas de la grande littérature, c'est même assez glauque par moments, par ailleurs c'est la vie ! mais ce n'est pas ma tasse de thé d'être témoin lecteur de ce genre d'exercices !

Voici donc un extrait soft, relation avec le père :

" A la fin de sa vie, mon père s'était retiré dans son village italien. Je l'avais rejoint pour un long week-end. Il n'y avait que nous, mais on ne se parlait pas. On prenait nos repas en regardant la télé. Il faudrait casser tous les postes dans les salles à manger et les chambres à coucher. Mon père avait dans les dans les soixante-quinze ans, il était atteint d'un cancer de la prostate, je l'ignorais, il marchait avec difficulté depuis une opération à la hanche, il souffrait de partout. On aurait dit un olivier desséché. C'était la première fois qu'on se retrouvait seuls. Ce b'était pas quekqu'un qui parlait beaucoup, puis il avait passé son existence à travailler. Entre nous, ce n'était pas la haine, c'était l'ignorance. Il avait les mêmes rapports avec mon frère aîné. Il m'a raccompagné à la gare de Turin. Le train était en retard. Il s'est senti obligé de m'inviter au restaurant. A table, il n'y avait pas de télé, alors il s'est mis à parler, le vin aidant, une incartade, il a commencé à me raconter sa vie que j'ignorais totalement. Deux heures après, on s'est serré la main sur le quai. Dans le train, je me suis dit qu'il fallait qu'on pratique sur moi une vasectomie. Je ne voulais plus être père. J'ai compris qu'il y avait toutes les chances que je sois un aussi mauvais père que le mien. Il m'avait touché, il m'avait ému à mort, j'avais pleuré pendant tout le repas sans qu'il ne s'en rende compte. C'était à la fois un mec admirable et un pauvre type. Ce n'était pas sa faute. Il y a des pudeurs mortelles entre les êtres. On peut être quelqu'un de bien et un père de merde. "

 

 

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