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Entre Deux Eaux
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23 août 2015

" La nièce d'Hitler " de Ron Hansen.

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Ron Hansen

D'Hitler, on connaît surtout sa relation avec Eva Braun qui fut sa maîtresse pendant quinze ans avant un mariage tardif juste avant le suicide des deux amants, on connaît moins sa relation avec sa nièce, Angelika Maria Raubal, plus connue sous le diminutif de Geli.

Née à Linz (Autriche), le 4 juin 1908 dans une famille modeste, elle avait quinze ans lorsque Hitler décida de la faire venir à Munich et de s'occuper d'elle. Il avait dix-neuf ans de plus.

Une relation ambiguë, malsaine, perverse, innocente peut-être au départ de la part de Geli même si elle s'aperçut rapidement du caractère et du comportement dérangeant de son oncle.

Au fil des années, l'adolescente devenue femme, s'habitue cependant à sa condition de vie mais aussi au train de vie que lui permet l'aide de son oncle. Elle n'est pas épanouie, se sent des contraintes, sous surveillance, pas libre de ses mouvements et de ses élans de coeur, son caractère déterminé n'empêche pas une certaine soumission. Témoin de l'irritabilité d'Hitler, de ses colères, de son instabilité mais consciente de s'être laissée piégée et, peut-être, en danger. Sans lui, elle n'est rien et sans ressources ! Elle est sa possession, sa propriété et il lui permet un train de vie qu'en fuyant, elle perdrait !

Victime des frustrations de son oncle, de sa perversité, de ses fantasmes, Hitler est un grand malade et son rapport avec les femmes est aussi celui d'un malade.

Victime, elle est, consentante peut-être parce qu'elle ne s'imagine pas une porte de secours.

Ce livre conte également l'ascension de Hitler, Geli côtoie tous les hommes importants qui évoluent autour du dictateur sans pour autant adhérer vraiment au parti nazi. Elle sera par ailleurs plus tolérée que vraiment acceptée et appréciée par les proches d'Hitler !

Le 18 septembre 1931, son cadavre fut retrouvé à Munich dans la chambre qu'elle occupait dans l'appartement d'Hitler. Officiellement, ce fut un suicide, on évoqua un accident, tout fut mis en scène pour que l'on ne parlat pas de crime ! L'Histoire n'a pas encore résolu cet aspect sombre de la vie du dictateur.

L'auteur évoque, quant à lui, et sans équivoque le meurtre. Hitler aurait tué sa nièce parce qu'il était de plus en plus jaloux, ne supportant pas qu'elle veuille s'affranchir.

Le livre se lit avec beaucoup d'intérêt et de curiosité mais pêche par quelques longueurs et par le flou entre la fiction et la réalité. Il y a là un flou qui dérange et, même si l'auteur s'est très bien documenté, certaines choses du quotidien, de la vie intime peuvent être le reflet de l'imagination. Peut-on tout savoir de la vie intime d'un être humain sans que lui-même ne se soit confessé !?

" Et pendant qu'il dessinait frénétiquement en silence, elle écoutait ce jazz qu'il qualifiait de " bruit infernal ", et son fusain qui traçait des traits et des ombres sur le papier. Puis il chercha dans son livre une de ses pages préférées où se trouvaient des femmes dans toutes les positions et lui ordonna de changer. Après la quatrième pose, Hitler se leva pour plier et lisser sur le froid lino vert un drap fraîchement lavé, et Geli s'y allongea, faisant don à son oncle des globes de ses seins, des pétales intriqués de sa vulve, du secret entre ses fesses, renonçant à toute honte ou crainte tout en s'habituant à son avidité, à son sérieux et à son émerveillement. Elle se sentait oppressée. Elle se sentait désirable. Elle se sentait gauche et vaniteuse et insolente, libre et imprudente et criminelle; et quand il eut fini de dessiner, elle se sentit si perdue qu'elle eut envie d'être embrassée. Pleine d'espérance, elle se tint nue devant lui alors qu'il souriait avec satisfaction et fermait son carnet de croquis. "

geliraubal

 

 

 

 

 

 

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