" La Cache " de Christophe Boltanski.

Je ne suis pas parvenu à m'intéresser à cette histoire dont l'originalité est d'évoquer le parcours de vie des membres d'une famille en liaison avec la maison qui les a abrités.

De chapitre en chapitre, on apprend la maison en passant d'une pièce à l'autre et on apprend l'histoire de cette famille dans ses drames, ses joies et sa singularité, comme dans toutes les familles mais là il y eut la guerre qui s'est introduite.

Pas d'émotion, pas de réel intérêt, de la confusion aussi dans le discours, de l'ennui mais, heureusement, une écriture fluide qui permet d'avancer vite !

" Je ne les ai jamais vus sortir à pied seuls ou même de conserve. Accomplir cet acte tout simple qui consiste à déambuler le long d'un trottoir. Ils ne s'aventuraient hors de la maison que motorisés. Assis l'un contre l'autre, à l'abri d'une carrosserie, derrière un blindage, même léger. Dans Paris, ils circulaient à bord d'une Fiat 500 Lusso, de couleur blanche. Une voture simple, maniable, rassurante, à leur échelle, avec sa rotondité, sa taille naine, son compteur de vitesse gradué jusqu'à 120 km/h, son moteur bicylindrique à l'arrière qui produisait un râle, un toug-toug de vieux canot crachotant. Ils la garaient dans la cour pavée, face au portail, prête à partir, le long de l'aile principale, presque agglutinée au mur comme la capsule de sauvetage d'une fusée. Sa portière avant droite tournée invariablement vers l'entrée de la cuisine. Pour l'atteindre, ils n'avaient qu'un petit escalier en pierre à franchir .... "