" Fai Bei Sogni " Vendôme

18 décembre 2016

Réalisateur : Marco Bellochio.

Acteurs : Valerio Mastandrea, Bérénice Béjo, Barabara Ronchi, Guido Caprino, Nicolo Cabras, Dario Del Paro, et la participation de Emmanuelle Devos.

2016

Appréciation personnelle : ***

" Le film est adapté de "Fais de beaux rêves, mon enfant", un livre autobiographique écrit par Massimo Gramellini. Paru en 2013 en France, il a été un best-seller en Italie." (Allociné)

"Au départ, Marco Bellochio avait quelques doutes sur le choix de Valerio Mastandrea comme acteur principal. Bien qu'il soit un excellent comédien, le réalisateur redoutait en effet que son origine romaine, soit un handicap pour jouer un personnage turinois. Bellocchio s'est finalement laissé convaincre par le regard de l'acteur, empreint de tristesse malgré une force de caractère évidente ; un contraste qui sied selon lui finalement bien au film. " (Allociné).

Film sur le deuil et le rapport à la mère.

Massimo, neuf ans, perd sa mère atteinte du cancer. S'il est vrai qu'elle est malade, son entourage et son père lui cachent la vérité, son suicide, qui serait encore plus traumatisant pour un jeune garçon et Massimo sent qu'on lui cache quelque-chose.

En trois chapitres (enfance, adolescence et maturité), nous sommes témoins de la difficulté à se construire de Massimo, non pas professionnellement mais sentimentalement, tristesse, angoisse, solitude.

Au moment où il s'apprête à vendre l'appartement familial, les souvenirs affluent ...

Les trois étapes de sa vie et de son cheminement sont étroitement mêlées ce qui déconcerte quelque peu au début du film mais le scénario est suffisamment bien écrit pour que nous passions de l'une à l'autre et que l'on y revienne sans que la compréhension en soit confuse. Balancement harmonieux qui ne m'a donc pas gêné !

L'acteur au regard triste a beaucoup de charisme et les trois actrices qui l'entourent le supportent très bien.

La douce Bérénice Béjo dans le rôle du médecin que Massimo va rencontrer, Barbara Ronchi dans le rôle de la mère perdue dans sa mélancolie et dans sa maladie, Emmanuelle Devos, excellente dans une scène très réussie d'amour filial excessif, maman du meilleur copain de Massimo, où celui-ci, ado déjà orphelin, se rend compte de tout ce qu'il ne possède plus !

Jeu très attachant et grave du jeune Nicolo Cabras !

Joli film d'atmosphère, intime, de plus, tourné entièrement à Turin, un plus pour moi !