" Une Jeunesse dorée " UGC Toison d'Or

Réalisateur : Eva Ionesco.

Scénaristes : Eva Ionesco et son époux Simone Liberati.

Acteurs : Isabelle Huppert, Melvil Poupaud, Galatea Bellugi, Lukas Ionesco, Alain-Fabien Delon, Hugo Dillon, Manal Issa, Jacky Nercessian.

2018

Appréciation personnelle : *

" Paris 1979, au cœur des années Palace. Haut lieu de la nuit où se retrouvent artistes, créatures et personnalités, guidés par une envie de liberté. "

Semi-fiction, Eva Ionesco faisait partie de la "famille" du Palace.

C'était le lieu nocturne à la mode dans les années 1978 à 1995 pour des soirées déjantées, extravagantes, osées, underground, licencieuses aussi, des amours faciles et terrain de chasse des prédateurs à la recherche de chair fraîche. Alcools, drogues, déguisements plus que suggestifs !

Aujourd'hui le Palace est une salle de spectacle redécorée en rose et du décor noir, rouge et or, il ne reste plus rien. Raison pour laquelle la cinéaste a tourné les quelques scènes de fêtes aux Folies Bergère et au Casino de Paris qui correspondent davantage au climat de l'époque.

De nos jours, réaliser un film qui se voudrait sulfureux n'est plus possible tant la sexualité et l'érotisme se sont vulgarisées, banalisées !

" Baby Doll " en 1956 d'Elia Kazan avec Caroll Baker - " Lolita " en 1962 de Stanley Kubrick avec Sue Lyon - " Et Dieu créa la femme" en 1956 de Roger Vadim avec Bardot  avaient un parfum de scandale qui bousculaient les bonnes moeurs en suggérant plus qu'en montrant, en faisant travailler l'imagination des spectateurs et en bouleversant les codes de la moralité et de la bienséance, réveillant en l'homme sa part animale oh combien bridée par la société conservatrice.

Hélas, peu de choses à sauver dans ce film. Tout a été dit dans ce domaine et même la rencontre des deux jeunes gens avec un couple mature pervers n'éveille chez le spectateur aucun frémissement et aucun éveil sensuel !

Erreur de casting, si Huppert est une excellente actrice que j'aime, elle ne possède pas cette sensualité perverse qu'aurait pu traduire une Jeanne Moreau jeune et Melvil Poupaud joue un peu comme un pantin ridicule peu inspirant !

La réalisatrice a donné à la jeune Galatea Bellugi avec ses cheveux magnifiques un look à la Bardot qui réveille bien des souvenirs !