Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Entre Deux Eaux
Derniers commentaires
26 septembre 2014

" Et Dieu créa la Femme " DVD

dieu

vadim

Réalisateur : Roger Vadim.

Acteurs : Brigitte Bardot, Curd Jürgens, Jean-Louis Trintignant, Christian Marquand, Georges Poujouly, Vincent Spano, Donovan Leitch, Gary Goetzman, Kenny Ortega, Jane Marken.

1956

Appréciation personnelle : ***

Ce film n'est pas un chef d'oeuvre et Vadim ( Roger Vladimir Plémiannikov ) ne fut jamais un grand cinéaste. Il fut aussi scénariste, comédien, romancier et poète et, à chacune de ses compagnes successives, il offrit un rôle : Annette Stroyberg ("Les liaisons dangereuses 1960" en 1959 et "Et mourir de plaisir" en 1960), avec laquelle il eut une fille, Catherine Deneuve ("Le Vice et la Vertu" en 1962), avec laquelle il eut un fils, Jane Fonda ("Barbarella" en 1968) avec laquelle il eut une fille. Ses deux autres femmes : Catherine Schneider (héritière de l'empire sidérurgique du même nom ) avec laquelle il eut un fils et Ann Biderman (scénariste américaine) et enfin Marie-Christine Barrault, actrice, auprès de laquelle il termina sa vie. Notons que les trois premières, c'était l'époque et la mode, adoptèrent le look Bardot.

Pour en revenir au film, tout en conservant le charme certain d'une époque révolue, aujourd'hui il a vieilli et se regarde surtout, pour les cinéphiles, comme un objet de curiosité, et il faut essayer de se replacer dans le contexte de la fin des années 50 pour réaliser le scandale qu'il provoqua ! 

La troisième * est donc surtout pour l'impact qu'il eut sur la société plutôt figée de l'époque !

" La "Bardot mania" que suscita le film fut d'abord un phénomène américain avant d'être français. Passé relativement inaperçu malgré quelques manifestations vertueuses, les violentes tentatives d'interdiction outre-Atlantique attirèrent la curiosité du public américain qui en fit un véritable succès. Les instances catholiques de Lake Placid tentèrent notamment d'acheter tous les billets du cinéma exploitant et menacèrent d'excommunication quiconque verrait le film. Comme une bombe à retardement, le phénomène BB débarqua ensuite en France. "

" Vadim déclara qu'il voulait "à travers Brigitte, restituer le climat d'une époque, Juliette est une fille de son temps, qui s'est affranchie de tout sentiment de culpabilité, de tout tabou imposé par la société, et dont la sexualité est entièrement libre. Dans la littérature et les films d'avant-guerre, on l'aurait assimilée à une prostituée. C'est dans ce film, une très jeune femme, généreuse, parfois désaxée, et finalement insaisissable, qui n'a d'autre excuse que sa générosité."

Bardot fut d'ailleurs mise par les USA sur la liste de la CIA comme personne dangereuse ( son image sur la jeunesse ) , faillit être excommuniée par le Vatican et provoqua lors de l'Exposition Internationale de 1958 à Bruxelles un conflit diplomatique entre le Vatican et la France ! Les deux pavillons étaient contigus et le Vatican n'appréciait pas l'effigie grandeur nature de BB à l'entrée du pavillon français. Je crois bien que la France refusa de l'enlever ! Effigies qui apparaissaient parfois à la devanture des cinémas qui distribuaient ses films, lesquelles étaient  soit abîmées ou brûlées par des anti BB, ou volées par des fans transis !!

C'est dire le personnage sulfureux qu'elle représenta en étant tout simplement elle-même ! Libre, insolente, rebelle, jeunesse provocante, vivant comme un homme sa sexualité. " Elle vit comme tout le monde en étant comme personne." (Jean Cocteau). 

La nudité de BB est soft dans le film, tout est dans l'attitude et c'est cela qui provqua le scandale. La scène du repas de noces est "jouissive " et la scène du mambo dansé par Bardot est mythique, sensualité à fleur de peau, accentuée par ce mal de vivre qu'elle transporte dans sa danse frénétique  !

Pour la petite histoire, c'est lors du tournage qu'elle acheta sa maison, simple hangar à bateaux qu'elle transforma et agrandit, et c'est en 58 que Saint-Tropez devint Saint-Trop ! Signalons que le film permet de découvrir un Saint Tropez d'avant, petit village connu seulement de quelques intellectuels, écrivains et peintres, où la romancière Colette eut une maison et où les parents de Bardot avaient l'habitude de se rendre en vacances.

Publicité
Commentaires
Entre Deux Eaux
Publicité
Archives
Entre Deux Eaux
Visiteurs
Depuis la création 69 979
Publicité